Histoire de la commune

Armoiries, blason. “d’argent, chargé en chef d’un sanglier de sable, en pointe dextre d’une croix pattée de gueules, qui est de Plougras, et en pointe senestre d’une croix ancrée de sable accompagnée de trois coquilles de gueules, qui est du Dresnay”
Loguivy doit son nom à « lok » (lieu consacré) et à Saint-Ivi, né au nord du Pays de Galles. Il quitte le monastère de Lindisfare dirigé par Cuthbert en 685.
Loguivy-PLougras est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plougras.Loguivy-Plougras est cité en 1429.En 1422, le duc Jeanc CINQ confisque à Jean de Penthièvre la châtellenie et la forêt de Beffou. Il les donne alors à jean de Kermelec, seigneur de Chateaugal, le 25 juin 1422. Les seigneurs de Trogorre étaient considérés jadis comme les premiers seigneurs de Loguivy-Plougras.
Loguivy-Plougras comptait autrefois douze villages : Trégonven, Penpoul, Kergrist, Rouel, Quenec’hguen, Trogorre, Dresnay, Treuscoat, Listrihon, Beffou, le Rest et Toulguidou. “LOGUIVY-PLOUGRAS, commune du canton de Plouaret, voisine du Finistère, appartenait, sous l’ancien régime, à la paroisse de Plougras, dans le cadre du diocèse de Tréguier.
Chef-lieu de canton à la suite des décrets de décembre 1789, Loguivy, suite à la réorganisation, sous Bonaparte, en 1800, perdra sa prédominance locale pour devenir simple commune du canton de Plouaret. Ses limites, définies en 1790, respectaient en gros celles de la trêve et restèrent inchangées jusqu’en 1856. La loi du 13 juin 1856 permit alors à PLOUGRAS de s’accroître de quelques hectares autour de l’étang de Beffou avec, notamment, l’étang lui-même dans sa quasi-totalité : Pen ar Menez, Guerneneon, Mezeneim et Keradennec.
Près de 10 kilomètres séparent ses points extrêmes : Nord/Sud d’une part – La Salle/Trovern-Pengallet-et Est/Ouest d’autre part–Pont ar Goff/Beffou. De telles distances font que la superficie communale est considérable : 4768 hectares, ce qui classe Loguivy-Plougras au onzième rang des communes du Département. Cependant, avec ses grands espaces, la commune, à l’instar de toutes celles de l’Argoat, reste confrontée, depuis la moitié du 19ème siècle, au douloureux problème de la dépopulation.
Le recensement de 1876, qui dénombrait 3583 habitants à Loguivy-Plougras, marquait, en réalité, le sommet d’une courbe démographique qui, depuis, n’a cessé de décroître. Le recensement suivant de 1881 avec ses 3212 habitants laissait en effet entrevoir un phénomène nouveau, déjà sensible sur Plounévez-Moëdec et Plougras 10 ans plus tôt : LE MONDE RURAL ENTRAIT POUR DES DECENNIES DANS LE CYCLE DE L’EMIGRATION.”
Extrait de l’ouvrage « LOGUIVY-PLOUGRAS canton rural de la révolution 1789-1800 » avec l’aimable autorisation de son auteur Louis DUDORET
Histoire du hameau du Dresnay

LE DRESNAY, HAUT LIEU DE LA DEPORTATION
Le hameau du Dresnay, en Loguivy-Plougras, est reconnu comme étant un des Hauts-Lieux de la Déportation dans le département des Côtes-d’Armor.
Il doit son histoire à ce dimanche 21 mai 1944, jour de la Fête des Mères, que l’occupation allemande avait choisi pour éliminer de ce quartier paisible 13 hommes jeunes et valides soupçonnés d’apporter leur aide à la Résistance.
L’opération avait été si minutieusement préparée qu’il ne fait pas de doute qu’elle était la conséquence d’une dénonciation.
Plusieurs habitants du hameau, alors adolescents, se souviennent parfaitement de cette tragique journée et le cœur encore meurtri, racontent : « vers 5 heures du matin le hameau est réveillé par un bruit assourdissant de motos et de camions. Il ne faisait aucun doute qu’une opération d’envergure était engagée sur le quartier ou sur le point de l’être. En effet, déjà l’occupation allemande avait créé un large périmètre autour du hameau excluant toute possibilité d’en sortir, mais permettant toutefois d’y accéder.
Immédiatement un contrôle systématique d’identité est mis en place. Les habitations sont minutieusement fouillées et les hommes conduits, sous bonne garde, dans la cour de l’école, pour y être interrogés par des officiers allemands et la milice.
A l’issue des interrogatoires, 13 hommes sont retenus par l’occupant et placés sous bonne escorte dans un car prévu à cet effet et positionné à l’écart des familles. Durant ce temps, ordre est donné aux habitants du hameau de pourvoir au déjeuner des occupants. Ce qui fût réalisé en abattant les volailles et en épluchant, à la hâte, des pommes de terre.
En tout début d’après-midi, le car a pris la direction de Guingamp. Par la suite les prisonniers furent transférés à Rennes, Compiègne et enfin vers le camp de Neuengamme en Allemagne, d’où ils ne reviendront plus.
Sur les 13 hommes arrêtés, seul l’un d’entre eux sera rapidement libéré et pourra regagner son foyer pour y décéder peu de temps après. Il n’aura pas survécu aux maltraitances subies lors de son arrestation. »
En 1949 un Monument a été érigé près de la chapelle du Dresnay à la mémoire de ces déportés du Camp de Neuengamme. Chaque année une cérémonie très suivie par la population de Loguivy-Plougras et des alentours et par de nombreuses associations a lieu dans ce Village Martyr du Dresnay.